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jeudi 12 novembre 2015

APERçUE GéNéRALE SUR LES PROVERBES


A.− Sentence courte et imagée, d'usage commun, qui exprime une vérité d'expérience ou un conseil de sagesse et auquel se réfère le locuteur. Synon. adage, dicton, maxime.Parler par proverbes; comme dit le proverbe.L'interprétation des textes doit être très minutieuse. Il faut toujours craindre l'effet du vieux proverbe : « A beau mentir qui vient de loin » (MarinÉt. ethn.,1954, p. 65):
Les proverbes ne sont point d'entendement, mais de raison. Ils ne concernent jamais la nature des choses, mais ils visent à régler la nature humaine, et vont toujours à contre-pente, contre les glissements qui nous sont naturels. AlainPropos,1933, p. 1161.
− Loc. verb. Passer en proverbe; faire (un) proverbe. Être cité, citer comme proverbe. Cela a fait un proverbe dans l'instant (Ac.1798-1878).Cela a passé en proverbe (Ac.).
♦ P. ext.
Être cité comme modèle ou comme exemple typique. Aussi, leur manière d'aimer [d'une tribu célèbrea-t-elle passé en proverbe; et Dieu n'a point fait de créatures aussi tendres qu'eux en amour (StendhalAmour,1822, p. 195).
Constituer une expression usuelle et stéréotypée. Cette dénomination adjective [les sensualistesest insidieuse sous un rapport : elle rappelle la sensualité attribuée injustement, à la vérité, au système d'Épicure, mais enfin passée en proverbe; elle induit à jeter de la défaveur sur ceux qui admettent l'intervention des sens dans l'explication de l'entendement humain (BroussaisPhrénol.,leçon 3, 1836, p. 68).

B.− P. ext., littér. Phrase qui contient une sentence et qui exprime une vérité générale. Et l'on est arrivé à ériger en proverbe ce vers, d'ailleurs bien frappé, de Voltaire : Qui sert bien son pays n'a pas besoin d'aïeux (L'Hist. et ses méth.,1961, p. 725).
♦ Livre des Proverbes; les Proverbes; les Proverbes de Salomon. Livre canonique de l'Ancien Testament qui contient un ensemble de recueils et de maximes morales et de sagesse, le plus important des livres sapientiaux. Le livre des Proverbes, dans la bible hébraïque, fait partie des Hagiographes (Bible 1912, p. 778).
II.− Vieilli. Pièce en général très brève présentant une action propre à mettre en lumière le sens d'un proverbe qui constitue souvent le titre, mais qui reste parfois à deviner (d'apr. Van TieghemDict. des Litt., 1968). Les jeux innocens sont bien niais, les cartes bien tristes, la conversation bientôt épuisée : on joue la comédie; on fait choix d'un proverbe de Carmontel; on se dispute les rôles (JouyHermite,t. 1, 1811, p. 58).Mais c'est une générosité intéressée, puisqu'elle vous demande d'aller jouer des proverbes chez elle (LeclercqProv. dram.,Répét. prov., 1835, 8, p. 394



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